
Crédit Hugo B. Lefort
Mot de la direction artistique
Alors que la saison dernière était sous le signe de la célébration après 40 années de vie du Théâtre de l’Opsis, voici le moment de plonger dans la première des 40 prochaines années. Eh oui ! On a la vie longue dans ma famille !
La saison 2024-2025 a permis de renouer avec des textes qui ont marqué les saisons antérieures, de réunir une foule d’artistes pour partager cette passion du théâtre qui m’habite depuis toujours et même, de façonner un livre numérique retraçant 40 ans de création.
2025-2026 poursuivra sur cette lancée et sera sous le signe des territoires élargis avec la suite du Cycle des territoires féminins, encore inassouvi et insatiable tant les paroles à vous partager sont vibrantes et nombreuses. En ces temps où les droits des femmes sont si facilement bafoués, reniés, relégués au bas des priorités, il m’apparaît nécessaire de continuer à faire résonner ces voix et ces histoires portées par des femmes qui ne sont ni douces, ni soumises, ni tolérantes, ni comme-il-faut. Elles sont et c’est tout.
Alors que de plus en plus de compagnies mettent à l’affiche des textes d’auteurs contemporains étrangers, j’ai décidé de bifurquer, l’espace de quelques saisons, vers les créations québécoises. La saison se compose principalement de deux projets : la reprise d’un spectacle en tournée et la création d’une nouvelle œuvre en coproduction avec deux femmes formidables.
Le ciel est une belle ordure prendra la route cet automne, à la rencontre des spectateurs de plusieurs villes éloignées de Montréal. Les mots de Pierre-Yves Lemieux et de Catherine Mavrikakis résonneront de nouveau, pour mon plus grand bonheur.
Ensuite, le Théâtre de l’Opsis se joint à Myriam Fournier et Elisabeth Sirois afin de créer un texte de cette dernière, Nomme-moé, dont vous pourrez voir la première mondiale en mars à Espace GO. Un texte qui sort des sentiers battus, qui déstabilise et aborde le féminisme d’une autre façon. Un projet qui s’insère totalement dans ce cycle amorcé en 2019 dans le même lieu. Un projet qui m’interpelle tout spécialement et dans lequel je plonge avec joie aux côtés d’un complice de longue date, Olivier Morin, qui en signe la mise en scène.
En plus de ces deux rendez-vous, la saison sera parsemée d’ateliers de recherche et d’écriture qui m’entraineront notamment en Guadeloupe et qui me permettront de préparer les prochaines saisons.
Au plaisir de vous croiser, bonne saison!
Luce Pelletier
Directrice artistique et générale